Ce que révèle la nuit

Histoire de la vie et de la mort d’un chasseur de comètes

von

En 2011, Sylvie Blondel se laisse inspirer par un personnage qu’elle découvre par hasard: l’astronome vaudois Jean-Philippe Loÿs de Cheseaux (1718-1751). L’absence de renseignements personnels sur Loÿs de Cheseaux l’intrigue, et elle se permet d’inventer une histoire autour de cet homme. Dans ce roman, l’astronome passe les derniers jours de son existence à Paris, après une vie intensement vouée à l’étude des astres. Né dans un village non loin de Lausanne, il meurt dans la capitale française, alors qu’il était membre de l’Académie Royale des Sciences à Paris. Ce savant oublié est, lui semble-t-il, emblématique de la condition humaine. Qu’est-ce qu’une vie d’homme? Qu’en reste-t-il? Chacun de nous aimerait ne pas être né pour rien; ces interrogations figurent dans cet ouvrage. Sylvie Blondel a réduit autant que possible les explications pour donner place à un récit vivant, laissant libre cours à l’imaginaire.
Le second fil narratif montre un personnage du 21ème siècle qui part en quête de cet astronome disparu, de manière presque obsessionnelle. Il y trouve un dérivatif à la perte irrévocable d’une femme aimée. Leur point commun sur le plan romanesque, c’est le désir de sortir de l’ombre, au sens propre comme au sens figuré, mais la mort gagne à tous les coups.

Les deux personnages se rencontreront-ils dans l’espace-temps? Ce sera à découvrir par le lecteur. Ils sont au milieu de leur vie – l’un meurt, l’autre non. Le second personnage permet une distance par rapport au récit principal. La dimension réaliste ou biographique est délibérément écartée au profit de la fiction.